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Spectacle Mnemosys de Benoît Rosemont

mercredi 19 octobre 2011 à 00h00 - 0 commentaire - 4442 lectures

De passage à Paris, un mercredi soir, je décide d'aller voir l'ami Benoît Rosemont en spectacle au théâtre de l'Alambic, au nord de la capitale, du côté de la porte de Clignancourt. Le titre : Mnemosys, en référence à Mnémosyne, déesse grecque de la mémoire.

Benoît, je l'ai rencontré suite à son excellent livre sur Charles Barbier, édité aux éditions de la FFAP. Si vous ne l'avez pas encore lu, faites-vous ce plaisir au plus vite : Charles Barbier, spécialisé dans les numéros de calcul prodige, a essentiellement travaillé sur les carrés magiques et le calendrier perpétuel. Une référence...

Nous avons une passion commune avec Benoît Rosemont, : la mémoire, notamment dans son contexte "spectacle". Nous avons eu l'occasion d'échanger sur les processus mnémotechniques ainsi que sur les prouesses rendues possibles grâce à différentes astuces... basées néanmoins sur l'entraînement.

Aussi, quand j'ai su que Benoît avait mis au point un spectacle autour de la mémoire et des calculs prodiges, je n'ai eu qu'une envie : aller voir ça. Parce qu'il s'agit là d'un défi de taille à mon sens :
  • aujourd'hui, un spectacle doit être super rythmé : comment intéresser le public avec des numéros qui normalement demandent un minimum de temps ?
  • un spectacle complet d'une heure sur les capacités du cerveau : est-ce que ça n'est pas un peu rébarbatif ?
  • surtout : s'agissant de numéros qui demandent un minimum de concentration (il n'y a pas vraiment de truc), comment ne pas faire d'erreurs et donc plomber son spectacle ?
J'étais donc curieux. Même si je n'étais pas du tout inquiet : je n'avais jamais vu Benoît en scène, mais d'emblée je savais qu'il avait du talent. Et sur ce point, c'est évident : c'est un bon comédien et il maîtrise parfaitement l'espace scénique, les textes etc...

Le spectacle commence par l'arrivée d'un personnage à mi-chemin entre l'intello-prof et le savant un peu fou. L'humour sera présent : on le sent dès le début, et c'est tant mieux.


Un personnage à mi-chemin entre le prof intello et le savant fou - crédit photo : Claude Litolff

Benoît débute son spectacle par une démonstration de mémoire : après avoir rappelé que, tout petit, nous apprenions l'alphabet dans l'ordre, il se propose de réciter la série de 26 lettres à l'envers. Mieux, dans le désordre et, pour finir dans l'ordre choisi par le public. C'est drôle, étonnant et... déroutant.

Tout au long de sa démonstration, il tente de résoudre un problème insoluble qui donne un certain rythme et un certain suspens au spectacle : c'est très bien trouvé, très bien amené et la chute est excellente. Je ne vous en dirai pas plus sur ce coup là. Vous irez voir...

Outre d'autres numéros de mémoire, Benoît excelle dans les calculs rapides : extraction de racines carrés, démonstration abracadabrante d'additions : on ne s'ennuie pas une seconde et on ressort heureux du théâtre. Vraiment, un excellent moment sur un thème méconnu du grand public. Et difficile, car encore une fois, Benoît travaille presque sans filet. Ce soir là, lors de la démonstration des 20 mots mémorisés, plus classique mais qui fait toujours autant d'effet, le public s'est complètement lâché avec des mots dont, personnellement, j'ignorais même l'existence. La prouesse n'en a été que plus forte !


Un spectacle à voir absolument - crédit photo : Claude Litolff

Je vous recommande vivement ce spectacle qui a lieu tous les mercredis soirs au théâtre de l'Alambic, à partir de 21h30.

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